L’épidémie de VIH en Île-de-France

Ce Focus propose dans une première partie des données régionales sur l’épidémie de VIH / sida - dépistage, prévalence, nouvelles admissions en ALD à des niveaux géographiques fins. Une deuxième partie, menée en collaboration avec l’équipe des COREVH d’Île-de-France et de l’Inserm, présente de 2014 à 2021, les nouveaux diagnostics à une échelle infra-départementale. Ces données Coincide sont issues du terrain et uniques en ce sens et sont accompagnées d’un outil de cartographie interactive (Cartoviz) de l’épidémie en Île-de-France. 

Parmi les éléments essentiels :

• Les objectifs 95-95-95 fixés par l’Organisation de Nations unies pour mettre fin à l’épidémie de VIH/sida d’ici 2030 sont en Île-de-France estimés à 85 % des personnes atteintes par le VIH connaissent leur statut sérologique, 96,5 % des personnes connaissant leur statut sont traitées, 92,3 % des personnes traitées avec des antiviraux ont une charge virale indétectable ;
• L’Île-de-France reste un territoire marqué par le VIH : 39 % des Français diagnostiqués vivent en Île-de-France, ce qui en fait un territoire clé de l’épidémie en France ;
• Une baisse confirmée des nouveaux diagnostics et une faible mortalité mais des prises en charge tardives encore trop nombreuses ;
• Une épidémie mieux contrôlée mais des inégalités territoriales fortes et liées aux modes de transmission sur ces territoires ;
• Des marges de progrès sur le dépistage et la prévention ciblées notamment par le déploiement de la PrEP ;
• Etude Coincide : nouvel outil de cartographie interactive pour mieux connaitre l’épidémie dans les territoires avec une sélection de 18 indicateurs et des populations cibles ;
• Identification de territoires au cœur de l’étude à une échelle infra-départementale pour guider les acteurs.

Compte tenu de ce contexte dans la région et afin d’enrayer la dynamique de l’épidémie, deux axes stratégiques complémentaires se dessinent : d’une part accélérer les efforts de dépistage et de prévention auprès des populations les plus difficiles à atteindre et souvent vulnérables ; d’autre part, que cette accélération puisse avoir lieu depuis les arrondissements parisiens jusqu’aux territoires de la grande couronne, beaucoup plus vastes et moins denses, au sein desquels l’offre de dépistage et de prévention ne peut être développée sans y être ciblée.