La gestion du risque VIH-sida après une rupture conjugale.

Enquête KABP 2001

04 novembre 2002

Depuis 1992 des enquêtes qui permettent de suivre l’évolution des connaissances, des attitudes, des croyances et des comportements de la population générale adulte face au VIH-sida* sont répétées en France et en Ile-de-France . La dernière enquête réalisée en 2001, en intégrant un module de questions spécifiques, s’est intéressée à l’analyse plus précise de la façon dont les personnes ayant longtemps vécu en couple, et donc potentiellement peu concernées par le VIH-sida, adoptent des comportements de prévention après une rupture conjugale. En effet, ces personnes en situation de rupture, essentiellement âgées entre 30 et 49 ans ont, contrairement aux plus jeunes générations, commencé leur vie sexuelle en ayant peu utilisé de préservatifs. Elles ont également été peu intéressées par la prévention du sida, car elles se trouvaient en situation de couple stable. La méthodologie de l’enquête KABP 2001 Cette enquête a été réalisée sur un échantillon aléatoire de la population issu de la liste des abonnées au téléphone. L’institut de sondage IPSOS a collecté les données par téléphone.

Au total, 3321 personnes âgées de 18 à 54 ans ont répondu à l’enquête. Pour tenir compte de l’inégale probabilité des individus d’être tirés au sort, cet échantillon a été pondéré par la taille du ménage. Il a ensuite été redressé sur l’enquête Emploi 1999 de l’INSEE pour respecter la structure par âge, sexe et CSP de la population résidant en France. Plus de la moitié des personnes ayant connu une rupture est âgée entre 30 et 44 ans et la structure socio-démographique de ce groupe est assez similaire à celle des personnes qui vivent en couple et qui n’ont pas connu de rupture dans les cinq dernières années. Par contre, les personnes qui ont connu une rupture dans les cinq dernières années rapportent davantage de partenaires dans l’année, une utilisation plus fréquente du préservatif et une perception plus élevée du risque de contamination par le VIH-sida.

Ces résultats soulignent un rapport à la maladie et une activité sexuelle semblable à ceux des personnes qui ne vivent pas en couple aujourd’hui et qui n’ont pas connu de rupture dans les cinq dernières années. ORS Ile-de-France Il peut donc paraître difficile pour ce groupe de population de concilier la prévention du VIH-sida avec l’engagement dans de nouvelles relations sexuelles. Parmi les répondants à l’enquête KABP de 2001, 247 personnes âgées de plus de 25 ans ont connu une séparation (définitive ou temporaire) de plus de six mois dans les cinq dernières années après avoir vécu au moins trois ans en couple. Cette plaquette présente les principaux résultats de l’enquête dont le rapport complet est publié simultanément.

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