Sexualité, contraception et prévention en Ile-de-France.

Résultats de l’enquête Contexte de la sexualité en France (CSF) de 2006

01 décembre 2008

A l’initiative de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS), un groupe d’experts s’est réuni en 2002 pour réfléchir à l’opportunité de renouveler l’enquête sur les comportements sexuels en France. Depuis 1992, date de la dernière enquête, le contexte épidémiologique et social s’est sensiblement modifié. Les générations commencent aujourd’hui leur vie sexuelle dans un contexte différent de leurs aînés. La légalisation de la contraception en 1967 et les campagnes de prévention face au VIH/sida à la fin des années 80 ont notamment facilité l’accès à la contraception médicale et contribué à une large diffusion du préservatif. Pour autant, on observe toujours de nombreux échecs de contraception et, depuis une dizaine d’années, un relâchement des comportements de prévention se traduisant par une recrudescence de certaines infections sexuellement transmissibles (IST), un recours moins régulier au préservatif et une moindre sensibilisation des jeunes aux enjeux préventifs de l’épidémie de sida. Aussi pour pouvoir disposer de données sur les pratiques sexuelles et les conditions sociales d’exercice de la sexualité et des prises de risque, une enquête sur le contexte de la sexualité en France CSF a été réalisée en 2006, sous la responsabilité scientifique de Nathalie Bajos (INSERM) et de Michel Bozon (INED). Elle a été coordonnée par Nathalie Beltzer (ORS Ile-deFrance) et a impliqué 11 chercheurs. Elle a été financée par l’ANRS, la DREES, la Fondation de France et l’INPES. Son objectif est d’étudier le contexte social d’exercice de la sexualité en privilégiant une approche de type santé et sexualité qui ne se limite pas à la dimension de la gestion du risque de l’infection par le VIH.


La région Ile-de-France présente des particularités en matière d’échec de contraception, avec un taux d’IVG plus élevé que le taux national. Selon la Drassif, un quart du total des IVG est effectué en Ile-de-France, alors que sa population représente moins d’un cinquième de la population nationale. C’est également la région de métropole la plus touchée par le VIH, même si son poids baisse dans l'épidémie. Elle concentre près de la moitié des nouveaux cas de séropositivité en France. Enfin, plusieurs indicateurs tendent à souligner un relâchement des comportements de prévention et de contraception sur le plus long terme chez certains jeunes(2). La taille de l’échantillon national de l’enquête CSF autorise une exploitation régionale de ces données afin d’explorer les enjeux contraceptifs et préventifs, selon le contexte social et relationnel dans lesquels se déroule l’activité sexuelle des Franciliens et des Franciliennes. L’Ile-de-France se caractérise par une population plutôt jeune, une proportion importante de personnes vivant seules, migrantes et ayant des rapports sexuels avec des personnes de même sexe. Ces caractéristiques particulières, partagées avec la région Provence Alpes Côte d’azur (Paca), contribuent à expliquer le nombre plus élevé d’échecs de prévention et de contraception. Il s’agit dans cette plaquette de décrire les échecs de contraception et les comportements en matière de prévention et de contraception en Ile-deFrance. Les réponses des Franciliens et des Franciliennes seront comparées à celles des habitants de la région Paca et de l’ensemble des autres régions, et les spécificités franciliennes soulignées.

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Comportements et prévention | Sexualité et contraception