765 000 travailleurs-clés franciliens répondent aux besoins fondamentaux de la population

10 février 2021

Au printemps 2020, en Île-de-France, plus de 765 000 travailleurs-clés n’ont pu être confinés du fait du caractère indispensable de leur activité. Ils continuent depuis à se rendre quotidiennement sur leur lieu de travail. Les contacts engendrés par leur travail avec des patients, des collègues, le public ou lors de l’utilisation des transports en commun augmentent leur risque d’exposition au Sars-Cov2.

Un premier Focus publié en décembre 2020 avait décrit les 35 métiers retenus et leur répartition départementale. Nous  précisons ici cette répartition à l’échelle des établissements publics territoriaux (EPT) et des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI).

Cette description est réalisée en quatre groupes selon le risque d’exposition : la sphère hospitalière, le médical et médico-social de ville, les professions occasionnant des contacts humains fréquents et enfin celles occasionnant des contacts humains occasionnels.

Dans la continuité des travaux précédents et de la publication d’un Focus en décembre 2020, cette publication précise les lieux de résidence des travailleurs-clés à l’échelle des EPT et des EPCI.

Parmi les éléments marquants :

  • La sphère hospitalière représente 26% de ces travailleurs-clés. Le lieu de résidence de ses professionnels est très hétérogène : Paris majoritairement pour les médecins hospitaliers, en périphérie de la région du Val-d’Oise et de la Seine-et-Marne pour les aides-soignants et agents hospitaliers ;
  • Les professionnels de médecine de ville et du social résident davantage à l’ouest de la région et au sud de la Seine-et-Marne mais les aides à domicile-auxiliaires de vie s’en différencient en habitant plus souvent au nord de la Seine-Saint-Denis et dans l’est de la Seine-et-Marne ;
  • Les travailleurs-clés en contact fréquent avec des clients ou des collègues habitent davantage à l’est de l’Île-de-France mais les agents de propreté s’en distinguent et résident plus souvent en Seine-Saint-Denis ;
  • Les travailleurs-clés avec des contacts moins fréquents résident plus souvent en Seine-et-Marne et dans le sud de l’Essonne avec notamment une forte représentation des forces de l’ordre ;
  • Cette analyse qui prend en compte les lieux de résidence et les niveaux socio-économiques pour les métiers les moins qualifiés interrogent les politiques publiques selon plusieurs dimensions : l’amélioration des conditions de travail et des rémunérations, l’accès à un logement proche du lieu de travail, l’amélioration des transports et enfin la valorisation des filières d’accès à ces professions. L’ORS Île-de-France, avec L’Institut Paris Région, l’Insee et l’Apur, a engagé des travaux visant à éclairer ces questions.

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