Bénéfices sanitaires attendus d'une zone à faibles émissions métropolitaine
L’exposition aux polluants de l’air, et en particulier ceux issus du trafic routier, est responsable de la survenue et aggravation d’un large éventail de pathologies, pouvant même conduire au décès. Afin de lutter contre les émissions du trafic routier, contributeur majeur à la pollution locale, la Métropole du Grand Paris a coordonné la mise en place, depuis le 1er juillet 2019, d’une zone dite « à faibles émissions », mesure qui vise à accélérer le renouvellement des véhicules les plus anciens et les plus émetteurs de polluants au sein d’un périmètre géographique donné.
Ce Focus santé présente les bénéfices sanitaires attendus selon trois hypothèses d’entrée en vigueur (trois niveaux de restriction). Parmi les éléments marquants :
• Cette évaluation montre que la mise en œuvre de la ZFE produirait des bénéfices sanitaires en matière de de pathologies chroniques et de décès. Les bénéfices sont plus marqués chez les enfants quel que soit le scénario ;
• Plus le scénario concerne un nombre de véhicules importants, plus le bénéfice attendu est large, il s’échelonne ainsi entre 0,3 % et 4 % de baisse des nouveaux cas d’asthme chez l’enfant ;
• Cette évaluation montre aussi que les bénéfices s’étendraient au-delà du périmètre du dispositif ;
• L’analyse de la distribution des bénéfices sanitaires en fonction du niveau de défaveur sociale des populations montre une répartition plutôt équilibrée des bénéfices, cette équité sociale étant favorisée par le choix d’un périmètre large de ZFE comparé à un périmètre restreint à Paris ;
• La mise en perspective des bénéfices attendus de cette ZFE avec le fardeau global de la pollution atmosphérique rappelle que, pour faire face à cet enjeu de santé publique, ce dispositif ne peut constituer la solution unique et ne peut que s’inscrire dans le cadre de plans d’actions plus larges.