Effets des écrans sur le sommeil des adolescents

Résultat de l’enquête du Réseau Morphée auprès des collégiens et lycéens franciliens

12 novembre 2020

Les adolescents ont un besoin accru de sommeil en particulier en période scolaire car le sommeil participe à l’équilibre psychosocial et la consolidation de la mémoire pendant cette période charnière. 

Les résultats de la présente étude, publiée à l’occasion du Congrès du Sommeil® 2020,  montrent cependant que plus d’un adolescent sur deux présente au moins un trouble du sommeil. Les adolescents s’adonnent plus aux activités sur écrans pendant le temps libre après le dîner et une fois au lit et très peu d’entre eux lisent (un sur quatre se connecte en pleine nuit sur les réseaux sociaux). 

Cette étude, issue de l’analyse des données d’enquête du Réseau Morphée, se focalise sur l’impact des écrans sur le sommeil selon leurs usages chez les collégiens et lycéens d’Île-de-France.

Parmi les éléments marquants :
Chez les adolescents de collèges et lycées

  • La moitié d’entre eux présente au moins un trouble du sommeil, 17,8% sont insomniaques, 40% sont en restriction de sommeil ;
  • Les activités avant le coucher tournent principalement autour des écrans, pour 62% des adolescents, après le dîner ;
  • Un usage des écrans plus d’une heure après le dîner est associé à un plus grand risque de restriction de sommeil, et au-delà de deux heures d’écrans après le dîner, le risque de tous les troubles du sommeil augmente (insomnie, privation de sommeil, sommeil non-reposant etc.).
  • Plus de deux heures sur écran dans la soirée perturbe le fonctionnement diurne avec plus d’irritation, de fatigue, de morosité et de somnolence en classe ;
  • Plus d’un adolescent sur quatre a une activité sur écran en cours de nuit ;
  • Un usage des écrans en pleine nuit, même bref, est associé à une augmentation de risque de tous les troubles du sommeil. Dès 30 minutes d’utilisations des écrans en cours de nuit, les risques de privation de sommeil, d’insomnie, de restriction de sommeil, de sommeil non reposant sont multipliés par deux. Le risque de certains troubles est multiplié jusqu’à dix quand l’usage nocturne des écrans dépasse deux heures.
  • Il y a une corrélation nette entre la durée d’utilisation des écrans dans la soirée ou en cours de nuit et le risque de troubles du sommeil ; plus cette durée est élevée plus le risque augmente.

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Jeunes