Epidémiologie des cancers chez l’enfant de moins de 15 ans en Ile-de-France

01 juillet 2007

Les cancers sont beaucoup plus rares chez l’enfant que chez l’adulte : selon les estimations du réseau national des registres des cancers (Francim), moins de 0,6% de l’ensemble des cancers diagnostiqués en France en 2000 sont survenus chez des enfants de moins de 15 ans alors que la population de cette tranche d’âges représente 20% de la population nationale. Les cancers de l’enfant n’en sont pas moins un problème important de santé publique : chaque année environ 1 500 enfants de moins de 15 ans sont atteints par ces pathologies en France et près de 350 en décèdent. Les cancers constituent ainsi la principale cause de décès de l’enfant après les causes accidentelles. De plus, malgré d’importants progrès thérapeutiques, la maladie et ses traitements peuvent entraîner des séquelles et des handicaps non négligeables sur un organisme en pleine croissance. Dans le cadre du Plan national de lutte contre le cancer et à la demande du Conseil régional d’Ile-de-France qui souhaitait disposer d’un état des lieux sur le sujet, l’Observatoire régional de santé d’Ile-de-France a réalisé cette plaquette qui présente, de façon synthétique, la situation épidémiologique des cancers chez les Franciliens de moins de 15 ans. Le travail repose principalement sur l’exploitation des données du réseau des registres français des registres du cancer, Francim, qui a publié régulièrement de 1980 à 2003, des estimations du nombre de cancers dans la région Ile-de-France. L’interprétation de certains résultats s’avère toutefois délicate car les données produites par le réseau Francim sont des estimations du nombre de cas et non un recensement des cas réels de cancers dans la région. Encore plus délicate dans le cas des cancers de l’enfant du fait de l’absence de recueil auprès des services d’onco-pédiatrie par les registres membres du réseau et des faibles effectifs en présence (voir en page suivante le mode de surveillance des cancers en France). C’est la raison pour laquelle la présentation des résultats a été complétée par une revue de la littérature nationale et internationale sur le sujet. Celle-ci permet de confronter, de nuancer et parfois d’expliquer certains des résultats observés en Ile-de-France. L’analyse de la mortalité sur la période correspondante repose sur l’exploitation des statistiques de mortalité du CépiDc de l’Inserm. Ont été pris en compte l’ensemble des décès par tumeurs de Franciliens de moins de 15 ans (codes Cim10 : C00 à D48) entre 1980 et 2003. Dans le cas de la mortalité, plus encore que pour la morbidité, les effectifs sont très faibles, rendant difficiles certaines analyses détaillées et interdisant notamment toute exploitation infra-régionale des résultats bien que les statistiques de décès soient disponibles au niveau départemental. Malgré les difficultés d’interprétation de certains résultats, cette étude permet de dégager les principales caractéristiques et les évolutions depuis les vingt cinq dernières années de la morbidité et de la mortalité cancéreuse des enfants de moins de 15 ans en Ile-de-France. Le développement récent des registres de cancers pédiatriques sur l’ensemble du territoire français commence à produire des données précises et homogènes à tous les niveaux géographiques qui permettront, à l’avenir, un suivi plus aisé de l’incidence de ces maladies dans la région.

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Pathologies | Cancers