Impact du COVID-19 selon les métiers

Cette étude, financée par la Drieets et menée en collaboration avec sept services de santé et de prévention au travail visait à étudier l'incidence du COVID selon les métiers en prenant en compte la vulnérabilité des territoires. Une synthèse, publiée en juin 2023, a présenté les premiers résultats.

L’Île-de-France a été l’une des régions les plus impactées par l’épidémie de COVID-19. Or, si certains facteurs de risque sont très documentés (niveau social, densité de population, suroccupation du logement, âge, sexe, comorbidités), le risque associé à la profession l’est beaucoup moins. L’enquête COMETE, conduite auprès de sept services de santé au travail franciliens et d’un service belge a tenté de répondre à cette question.

L’échantillon comprenait 3 474 travailleurs dont 288 travailleurs-clés, interrogés entre novembre 2021 et janvier 2022. Un quart des répondants ont déclaré avoir été contaminé par le SARS-CoV-2, 19,6 % ont déclaré une contamination confirmée par un test et 19,1 % ont déclaré avoir été contaminé du fait de symptômes évocateurs du SARS-CoV-2.

Parmi les éléments essentiels :

• Le risque de contamination par le SARS-CoV-2 était plus élevé dans les communes défavorisées ;
• Les métiers-clés, définis a priori, lors de la première vague de l’épidémie, ont bien été les plus nombreux à travailler en présentiel et les moins nombreux à avoir cessé partiellement leur activité pendant la crise sanitaire ;
• Parmi les métiers-clés, ceux de l’hôpital ont été les plus à risque de contamination, mais l’excès de risque par rapport aux autres métiers diminuait si l’on tient compte du désavantage social ;
• Lorsque l’on examine tous les métiers en détails, les métiers du transport et les commerçants de proximité ont été les plus à risque de contamination. Les commerçants de proximité, les métiers de l’hôpital, les artistes, les agents d’accueil ou de sécurité et les journalistes ont été les plus à risque de contamination avec symptômes ;
• Cette étude souligne l’existence de professions à risque infectieux lors d’une pandémie, détectées en analysant les contaminations avec symptômes (artistes et journalistes). Elle apporte des éléments inédits sur la contamination par profession en prenant en compte des dimensions socio-économiques des personnes interrogées.