La consommation de cannabis en Île-de-France

Résultats du Baromètre de Santé publique France 2017

20 septembre 2022

La France arrive en tête des pays européens pour l’expérimentation et l’usage de cannabis chez les adultes et chez les jeunes entre 15 et 16 ans.  La consommation de cannabis semble s’être banalisée.

Néanmoins, d’importantes disparités en termes d’addiction et de risques sociaux et sanitaires existent. Les débats autour de sa légalisation ne doivent pas occulter l’importance de ses effets néfastes, surtout s’ils frappent avant tout les populations les plus vulnérables.

Cette étude, menée à partir à partir des données du Baromètre 2017 de Santé publique France, propose une analyse régionale des consommations de cannabis, et une approche des consommateurs selon les déterminants socio-professionnels, le genre, ainsi que des facteurs associés tels que les épisodes dépressifs caractérisés ou les évènements de vie.

Parmi les éléments essentiels :

  • Le cannabis est la drogue illicite la plus consommée.  En 2017, près de 50 % des Franciliens avaient déjà consommé du cannabis. L’usage de cannabis est globalement supérieur en Île-de-France – territoires urbain et rural confondus que dans les autres régions ;
  • En Île-de-France, l’expérimentation a continué de progresser entre 2005 et 2017 contrairement à la consommation qui est restée stable ;
  • Les niveaux de consommation des hommes sont toujours supérieurs à ceux des femmes, avec un sex ratio qui augmente avec l’intensification de l’usage ; la consommation de cannabis chez les femmes est en plus forte progression que celle des hommes ;
  • L’âge d’initiation au cannabis avance chez les jeunes générations et se situe à 17,8 ans chez les 25-34 ans ;
  • Dans la région, Paris et les Hauts de Seine concentrent plus de consommateurs et d’expérimentateurs. L’expérimentation et l’usage actuel sont le fait des Franciliens les plus aisés et les plus diplômés, tandis que les consommations plus élevées sont davantage associées au chômage et aux revenus faibles ;
  • Le risque de dépendance au cannabis est plus important chez les hommes et chez les Franciliens les plus défavorisés ;
  • Les évènements de vie négatifs dans l’enfance, de nature familiale mais surtout de nature sexuelle, sont un facteur de risque de consommation de cannabis ;
  • La consommation de cannabis est plus fréquente chez les Franciliens ayant subi un épisode dépressif caractérisé dans les 12 derniers mois.

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Comportements et prévention | drogues illicites