Les jeunes en situation de vulnérabilité en Île-de-France

Approche socio-territoriale des indicateurs de santé

28 août 2020Catherine Embersin (ORS)

A la demande de la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS), l’ORS Île-de-France a réalisé un état des lieux sur les questions de santé prioritaires chez les jeunes (état de santé, comportements, conduites à risque), guidé par la mise en évidence des inégalités sociales et territoriales de santé.

Cette étude propose une sélection d’indicateurs de santé et de données territorialisées les plus pertinents pour mieux connaître l’état de santé des jeunes franciliens les plus vulnérables.

Parmi les éléments marquants :

  • Les jeunes de 12-25 ans représentent 18 % de la population totale francilienne. Les jeunes sont globalement en bonne santé dans la région comme en France. Toutefois, les zones de fragilité socio-économiques au sein de la région mettent en évidence des situations d’inégalités sociales de santé et la vulnérabilité de certaines populations sur certains territoires ;
  • Les départements de Seine-Saint-Denis, du Val-d’Oise et de la Seine-et-Marne  connaissent une plus faible scolarisation et une sortie du système scolaire pour des jeunes sans emploi, ni en formation ou en stage, plus importante. Le taux de chômage est plus élevé dans le Nord et l’Est de la région ;
  • La proportion de jeunes de moins de 25 ans allocataires du RSA est supérieure à la moyenne régionale en Seine-Saint-Denis, dans le Val-d’Oise, en Seine-et-Marne et en Essonne ;
  • En termes de santé, les moins diplômés sont également ceux qui se perçoivent en moins bonne santé, la prévalence des affections de longue durée est plus élevée en Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne et Val-d’Oise ;
  • Un jeune sur cinq est en excès de poids, proportion plus élevée chez les moins favorisés ou vivant en Seine-Saint-Denis, Essonne, Seine-et-Marne ou Val-d’Oise ;
  • Des prévalences d’affections psychiatriques de longue durée plus fréquentes chez les garçons et dans les territoires moins favorisés ; des comportements liés au suicide plus marqués chez les filles ;
  • Les usages d’alcool, tabac, cannabis (expérimentation, consommations régulières ou importantes) concernent à l’inverse plus souvent les jeunes résidant à Paris, dans les Yvelines ou les Hauts-de-Seine ;
  • Les indicateurs liés à la sexualité et vie reproductive révèlent ici aussi des inégalités entre les jeunes plus défavorisés et les autres (IVG, contraception, grossesses non prévues).

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Jeunes