Les maladies à transmission vectorielle : enjeux sanitaires pour l’Île-de-France

25 juillet 2024

Les maladies à transmission vectorielle, provoquées par des parasites, virus ou bactéries transmis par des vecteurs (moustiques, tiques…) émergent en zone tempérée, notamment en France. Depuis 2015, l’Île-de-France voit s’installer durablement le moustique tigre, vecteur notamment de la dengue, du chikungunya et du Zika.

La lutte contre les maladies à transmission vectorielle s’inscrit aujourd’hui dans plusieurs politiques régionales, dont le quatrième plan régional santé environnement (PRSE) et le plan régional d’adaptation au changement climatique (PRACC).

Ce Focus santé s’intéresse particulièrement aux cas des moustiques et des tiques. Il propose un état des connaissances synthétique pour une sensibilisation des acteurs franciliens. L’enjeu est de répondre aux défis déjà présents en Île-de-France.

Parmi les éléments essentiels : 

  • En 2023, 61 % des Franciliens résident dans une commune/arrondissement colonisé par le moustique tigre. Environ 20 % des gites larvaires sont dans le domaine public et 80 % chez les particuliers. 
  • Le moustique tigre est une source de préoccupation pour la santé publique car il peut transmettre des maladies comme la dengue, le Zika et le chikungunya, entrainant dans certains cas des complications sévères. 
  • Les tiques peuvent transmettre la maladie de Lyme ou la fièvre hémorragique Crimée Congo dont l’émergence est redoutée. 
  • La conduite efficace de la lutte contre les vecteurs repose à la fois sur la surveillance sanitaire et sur une surveillance environnementale performante des vecteurs. 
  • Cette lutte antivectorielle (LAV), de responsabilité régalienne, est partie intégrante de la politique de santé publique. Un décret de 2019 dote également les maires de responsabilités dans cette LAV.
  • Le contrôle des maladies à transmission vectorielle se fait par la combinaison de différentes stratégies. En France, dans la mesure du possible, il est recommandé que les méthodes non chimiques soient privilégiées : lutte mécanique, éducation du public et mobilisation sociale sont indispensables.
  • Du fait de la résistance progressive des vecteurs (moustiques en particulier) aux insecticides, la mobilisation sociale apparait comme l’une des composantes majeures d’une stratégie efficace de LAV.
  • L’arrivée sur le territoire de vecteurs constituent de nouveaux défis pour l’urbanisme et l’aménagement. Ainsi, la gestion de la végétalisation des villes et l’entretien des ouvrages publics doivent tenir compte des impacts négatifs possibles.
     

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Environnement et santé