Perspectives d’évolution à l’horizon 2035 de la patientèle du CHNO

Centre hospitalier national d’ophtalmologie des Quinze-Vingts

03 février 2022

Le centre hospitalier national d’ophtalmologie (CHNO) ou hôpital 15/20 est un hôpital parisien à activité unique d’ophtalmologie.

Le CHNO prend en charge des patients résidant à Paris (22%), dans les autres départements franciliens et notamment de petite couronne (10 % des Hauts-de-Seine, 13 % de Seine-Saint-Denis, 10 % du Val-de-Marne et respectivement 8, 6, 7 et 6 % de Seine-et-Marne, Yvelines, Essonne et Val-d’Oise). Son recrutement est également extra-régional (environ 17 % des patients). Ces proportions sont très stables dans le temps (au moins depuis 2016).

Dans la perspective de la révision de son projet d’établissement, le CHNO a sollicité l’Observatoire régional de santé Île-de-France (ORS) sur des éléments de cadrage relatifs :

  • à l’évolution démographique de la population francilienne ;
  • à l’évolution de la prévalence des pathologies concernées par les prises en charges hospitalières en ophtalmologie ;
  • aux éléments disponibles sur les tendances d’évolution des pathologies et comportements à risque (diabète et usage des écrans notamment) et des comportements de prévention ou de non recours aux soins ;
  • et enfin à l’évolution de la démographie médicale des ophtalmologistes et orthoptistes.

Parmi les éléments marquants, il ressort que :

  • à contexte constant (offre hospitalière et mobilité de recours notamment), le nombre de patients du CHNO serait amené à évoluer sous l’effet combiné des évolutions démographiques de la population et de la croissance des pathologies ophtalmologiques ou à complications ophtalmologiques ;
  • Cette évolution concernera surtout les 70-79 ans chez les hommes et les 60-79 ans chez les femmes ;
  • Par ailleurs, l’exposition croissante aux écrans (en termes d’âge de début d’exposition, de fréquence et d’intensité de l’exposition) pourrait se traduire par à une augmentation de la prévalence de certaines pathologies oculaires telles que la cataracte ou la DMLA ;
  • Enfin, l’évolution de certaines pratiques de recours aux soins (ville/hôpital, mobilité vers le soin, renoncement ou non-recours aux soins…) ainsi que l’évolution de l’offre de soins (hospitalière mais également de ville) pourraient également avoir un impact, qu’il est difficile aujourd’hui de quantifier.

Cette étude est reliée à la catégorie :
Offre de soins