Sexualité, contraception et prévention en Île-de-France

Résultats de l’enquête Inpes - Baromètre Santé de 2010

01 janvier 2014

L’Observatoire régional de santé Île-de-France publie une synthèse sur la santé sexuelle des femmes et des hommes en Île-de-France. Cette étude, menée à partir d’une exploitation régionale du Baromètre santé 2010 de l’Inpes s’intéresse au contexte de l’entrée dans la sexualité, à la sexualité récente et notamment aux questions de contraception, prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) et enfin de recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Sont également abordés les facteurs de risques (alcool et tabac) durant la grossesse ainsi que la prévention et les dépistages de certains cancers chez les femmes. Ces résultats franciliens sont comparés à ceux des autres régions.

Faits marquants :

  • Le contexte d’entrée dans la sexualité des Franciliennes et des femmes des autres régions est très proche : elles commencent leur sexualité à 17 ans et seule une femme sur dix n’a pas souhaité ce premier rapport sexuel à ce moment-là.
  • Les rapports sexuels sont bien protégés des grossesses non désirées : plus de huit jeunes femmes sur dix ont commencé leur sexualité avec une méthode de contraception. Trois quarts des femmes qui ont un partenaire prennent actuellement une contraception.
  • Toutefois, les Franciliennes sont plus souvent que les femmes des autres régions dans des situations de prises de risque en termes de contraception ou de prévention. Elles sont moins nombreuses à utiliser une méthode de contraception lors de leur premier rapport sexuel, plus nombreuses à avoir été enceintes sans l’avoir désiré et plus nombreuses à déclarer une IST dans les cinq dernières années. Seule la moitié des jeunes Franciliennes ayant été enceintes dans les cinq dernières avait planifié cette grossesse et une Francilienne sur cinq de 15-24 ans a déjà eu recours à une IVG.
  • Seule une Francilienne sur deux âgée de 15 à 29 ans a arrêté toute consommation d’alcool pendant la grossesse et 40% déclarent avoir fumé pendant cette grossesse.
  • Les femmes les plus faiblement diplômées présentent une plus grande vulnérabilité par rapport aux plus diplômées : moindre contraception, moindre recours au système de soins pour des raisons gynécologiques
  • Enfin, les Franciliennes sont plus nombreuses que les Franciliens à avoir accepté leur premier rapport sexuel sans en avoir vraiment envie, situation dans laquelle les rapports sont moins bien protégés. Les comportements sexuels et préventifs dépendent à la fois des représentations individuelles et collectives et aussi des conditions de vie. Si les résultats en termes de prévention sont encourageants, certaines femmes restent toujours davantage en retrait de ces évolutions.

 

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Comportements et prévention | Sexualité et contraception | Santé des populations | Santé des femmes