Troubles du sommeil et bruit nocturne en Île-de-France

Cette étude collaborative a rassemblé les expertises de quatre partenaires, Bruitparif, le laboratoire Vigilance, fatigue, sommeil et santé publique de l’Université Paris Cité, le Centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel Dieu (AP-HP), la Ville de Paris et ORS Île-de-France.

Le bruit environnemental contribue à la détérioration de la qualité de vie des populations urbaines, en particulier à l’émergence de troubles chroniques du sommeil de type insomnie.

Cette étude vise à mieux connaître et quantifier les effets du bruit environnemental sur les troubles chroniques du sommeil de type insomnie dans la zone dense francilienne. Son point fort est d’avoir pu décrire, à l’échelle communale, le taux de patients atteints de troubles du sommeil par le biais des remboursements de psychotropes à visée hypnotique prescrits. Son originalité réside dans l’intégration du bruit provenant des transports (trafic routier, ferré et aérien) et, selon une approche inédite celui lié aux activités récréatives nocturnes (cafés, bars et restaurants), encore peu documenté dans la littérature scientifique.

Les politiques publiques intègrent progressivement l'importance de cette question et prévoient des mesures de limitation de l’exposition. Cette étude participe de la connaissance nécessaire à la mobilisation des acteurs sur le sujet.

Parmi les éléments essentiels :

• L’exposition nocturne au bruit environnemental est associée à l’augmentation du taux de patients traités pour trouble chronique du sommeil de type insomnie, et ce, quelle que soit la source ;
• Les associations sont plus fortes pour le bruit routier, suivi du bruit récréatif, du bruit aérien et du bruit ferroviaire ;
• Avec plus des trois quarts de la population exposée à un niveau de bruit supérieur aux recommandations de l’OMS, le bruit provenant de la route constitue la nuisance sonore la plus préoccupante dans la zone dense de l’Île-de-France (432 communes et 20 arrondissements parisiens);
• Ces résultats invitent à intégrer la problématique du bruit dans les politiques de prévention des troubles du sommeil.