Les interruptions volontaires de grossesse
Un demi-siècle après sa légalisation en France, la question du recours à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est encore régulièrement présente dans les débats publics tant au niveau national qu’international. La législation française sur l’IVG ne cesse d’évoluer et plusieurs changements sont intervenus au cours de la dernière décennie pour améliorer l’accès ou l’offre en orthogénie.
Cette étude présente l’évolution des principaux indicateurs de recours à l’IVG sur le territoire francilien. Elle répond aux recommandations de disposer d’informations fiables sur le recours à l’IVG, telles que préconisées par le programme FRIDA (Favoriser la réduction des inégalités d’accès à l’avortement) 2014-2017, puis reprises dans le plan régional d’accès à l’IVG francilien.
Quelques éléments essentiels :
- Globalement, l’évolution des indicateurs franciliens relatifs aux IVG montre que les différents programmes mis en place en Île-de-France et les changements législatifs des dix dernières années ont amélioré l’accès à l’IVG.
- Au cours de la décennie 2012-2023, environ 52 000 IVG annuelles ont été réalisées en Île-de-France, soit un taux de 15 à 18 IVG pour 1 000 femmes selon les années. Les deux dernières années montrent toutefois une nette augmentation du nombre d’IVG.
- Les femmes plus jeunes ont de moins en moins recours à l’IVG et ont également moins de grossesses menées à terme.
- Les IVG interviennent plus précocement en début de grossesse.
- Le nombre d’IVG réalisé à l’hôpital diminue au profit d’un recours plus fréquent en médecine libérale.
- On observe une montée en charge des sages-femmes dans la pratique des IVG.
- Parmi les différentes pratiques d’IVG, la méthode médicamenteuse est de plus en plus fréquente.
- Des disparités territoriales persistent en termes d’offre et de recours à l’IVG. La demande est forte en Seine-Saint-Denis. L’offre est abondante à Paris.
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Santé des femmes