Maladies chroniques attribuables à la pollution de l’air en Île-de-France
Menée en partenariat avec Airparif et l’Amse-CNRS, cette évaluation s’est appuyée sur la démarche menée dans le cadre du projet de l'OMS « Estimation de la morbidité due à la pollution atmosphérique et de ses impacts économiques » (EMAPEC) et a été conduite en partenariat avec Santé publique France. L’étude nationale de Santé Publique France, accompagnée de synthèses régionales, sera publiée simultanément.
Cette évaluation fait suite à d’autres travaux menés également avec Airparif en 2022 qui estimaient que réduire fortement les concentrations de polluants de l’air permettrait d’éviter 7 900 décès prématurés par an en Île-de-France. Cette nouvelle évaluation quantitative d’impact sur la santé (EQIS) prolonge ce travail et s’intéresse cette fois-ci à l’impact de la pollution de l’air sur le développement de pathologies chroniques pour lesquelles un lien est scientifiquement établi avec l’exposition au dioxyde d’azote (NO2) et aux particules fines (PM2,5). L’étude porte sur la période 2017-2019 et comprend une analyse prospective de la situation à l’horizon 2030.
L’étude publiée par l’ORS évalue pour la première fois le nombre de nouveaux cas de huit maladies chroniques provoquées par l’exposition à la pollution de l’air en l’Île-de-France et son poids économique. Chaque année, plusieurs dizaines de milliers de cas d’AVC, d’asthme, d’infections respiratoires, de cancer du poumon, de broncho-pneumopathie chronique obstructive, d’infarctus du myocarde, d’hypertension artérielle et de diabète de type 2 pourraient être évités en abaissant fortement les concentrations de polluants de l’air sur toute la région. Ces pathologies chroniques entrainent des pertes économiques estimées à 2,1 milliards d’euros chaque année.
Parmi les éléments essentiels :
- L’amélioration de la qualité de l’air permet de réduire la survenue de maladies de l’adulte et de l’enfant. Plusieurs dizaines de milliers de pathologies chroniques évitables chaque année ;
- De nombreux cas seraient évitables si les recommandations OMS étaient respectées en Île-de-France : entre 1 700 et 6 900 nouveaux cas de maladies respiratoires chez l’enfant et entre 590 et 16 600 nouveaux cas de maladies cardiovasculaires, respiratoires et métaboliques chez l’adulte.
- Cela représente un poids économique évitable important, estimé à plus de 2 milliards d’euros uniquement pour les huit pathologies étudiées.
- Les politiques actuellement mises en place pour améliorer la qualité permettraient à l’horizon 2030 une baisse de 10 à 49 % des cas de maladies attribuables, sans pour autant que les niveaux recommandés par l’OMS soient atteints, ainsi plusieurs milliers de cas supplémentaires pourraient encore être évités.
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Environnement et santé