Mortalité par cancer en Île-de-France : évolutions et disparités infradépartementales
Première cause de décès en Île-de-France, les cancers ont provoqué 20 866 décès en 2022, soit près d’un décès sur quatre, 27 % chez les hommes et 24 % chez les femmes. Sur la période 1979-2022, la mortalité par cancer est en constante diminution grâce notamment aux progrès réalisés en matière de traitement, de diagnostic et de soins.
À l’heure où plus de 40 % des cancers pourraient être évités par des actions de prévention primaire, la nouvelle stratégie décennale 2021-2030 de lutte contre les cancers met l’accent sur la prévention. Elle insiste sur la lutte contre les cancers de mauvais pronostics, comme les cancers du poumon ou du pancréas. Elle a été déclinée en feuilles de route régionales pour une meilleure adaptation aux enjeux territoriaux.
En appui à l’Agence régionale de santé (ARS) Île-de-France et aux différents acteurs de la région, l’ORS décrit ici les faits marquants relatifs à la mortalité par cancer, à son évolution et à sa distribution sur le territoire (1979-2022).
Cette étude décrit l’évolution de la mortalité sur près de 40 ans chez les femmes et chez les hommes en Ile-de-France
Parmi les éléments essentiels :
- Entre 1979 et 2022, la mortalité par cancer a fortement baissé en Île-de-France, dans tous les départements, et ce davantage que dans l’ensemble de la France. Depuis 2018, l’Île-de-France est la région la plus préservée de la mortalité par cancer ;
- La mortalité par cancer liés à la consommation de tabac ou d’alcool a connu une chute importante chez les Franciliens ;
- Chez les Franciliennes, les taux de mortalité par cancer du pancréas et du poumon sont en augmentation continue. Ces taux ont doublé en 44 ans en Île de France, avec une surmortalité importante constatée à Paris ;
- Des disparités départementales sont observées : une surmortalité par cancer est retrouvée pour les hommes et pour les femmes en Seine-et-Marne et dans le Val-d’Oise ; inversement Paris et les Hauts-de-Seine présentent une sous-mortalité pour les hommes et la Seine-Saint-Denis pour les femmes ;
- À l’échelle des intercommunalités, chez les hommes, la mortalité par cancer augmente avec le niveau de défavorisation sociale. Chez les femmes, un gradient social inversé est retrouvé pour le cancer du poumon, entre Paris (en surmortalité) et la Seine-Saint-Denis (en sous-mortalité).
- Deux évolutions favorables à retenir : un début de diminution de la mortalité par cancer du poumon chez les Franciliennes, plus visible encore pour la mortalité prématurée et une amélioration significative de la situation en Seine-Saint-Denis qui affiche en 2022 un des taux de mortalité les plus bas de la région.
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