Nutrition, revenus et insécurité alimentaire en Île-de-France

Baromètre santé nutrition 2008

01 janvier 2010

L’existence de fortes inégalités sociales de santé, dont la réduction est un objectif prioritaire depuis la loi relative à la politique de santé publique de 2004, reste une problématique de santé publique majeure en France et en particulier en Ile-de-France. En effet, les disparités de santé y sont fortes et concernent aussi bien la mortalité, la morbidité, le recours aux soins...?

Les facteurs à l’origine de ces inégalités (déterminants sociaux, facteurs liés au système de santé, comportements individuels, effets directs ou indirects des politiques publiques sociales...) sont multiples et interdépendants. Parmi eux, la nutrition joue un rôle important. Or, de fortes inégalités sociales en matière de consommations alimentaires et d’apports nutritionnels existent en France comme dans de nombreux pays développés, les personnes ayant un faible statut socio-économique consommant notamment moins d’aliments favorables à la santé.

En Ile-de-France, si le revenu moyen est nettement supérieur au reste de la France, les revenus sont aussi très inégalement répartis et les disparités en termes de nutrition potentiellement importantes selon le niveau de revenu. L’objectif de ce chapitre, reposant sur l’exploitation francilienne du Baromètre santé nutrition 2008, est, en premier lieu, de déterminer s’il existe des différences de consommations alimentaires, d’activité physique, de structure et d’environnement des repas, de perceptions et de connaissances nutritionnelles, de comportements d’achats alimentaires et de corpulense selon le statut socio-économique (SSE). Ce chapitre vise également à évaluer la prévalence des situations d’insécurité alimentaire et identifier les facteurs associés à ces situations. Dans ce chapitre, le SSE est mesuré à l’aide du revenu par unité de consommation (RUC) du foyer [cf. méthodologie] ; un faible SSE correspond ici à un RUC inférieur à 900 euros et un SSE élevé à un RUC supérieur ou égal à 1 500 euros.

Cette étude est reliée aux catégories suivantes :
Comportements et prévention | Nutrition